de Mme Robin-Rodrigo Chantal ( Socialiste - Hautes-Pyrénées )

  

QUESTION N° : 67970 publiée au JO le : 21/06/2005 page : 6232

L'hémochromatose est une affection grave qui, de par son « mutisme » sur le plan des symptômes, est particulièrement sournoise et dangereuse. Le problème est tel désormais qu'il émerge désormais parmi les grandes problématiques de santé publique. Dernièrement, une journée nationale de sensibilisation à l'hémochromatose a été organisée. Mais malgré cette action volontariste visant à informer la population et l'inciter à effectuer régulièrement un dosage de son taux sanguin de fer sérique, il y a fort à parier que les Français resteront encore largement sous-informés et sous-sensibilisés vis-à-vis de cette affection. En conséquence, Mme Chantal Robin-Rodrigo demande à M. le ministre de la santé et des solidarités de lui indiquer les mesures urgentes qu'il compte prendre dans ce dossier, tant à destination des citoyens que du corps médical.

  

REPONSE publiée au JO le : 18/10/2005 page : 9781

L'hémochromatose HFE 1 est une affection qui est suivie par les services du ministère chargé de la santé depuis plusieurs années, tant par son dépistage que par sa prise en charge. La Haute Autorité en santé (ex-Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé) a été saisie dès le milieu des années 1990 afin de rédiger des recommandations concernant le dépistage de la maladie. À trois reprises (octobre 1995 - juin 1999 - avril 2004) la Haute Autorité en santé a considéré comme injustifié le dépistage de masse. L'information des médecins est réalisée via les sociétés savantes spécialisées. La Haute Autorité en santé a été également saisie de la prise en charge de la maladie, notamment à domicile. Les recommandations correspondantes devraient être publiées en 2006 et seront relayées auprès des médecins via les sociétés savantes et les organismes de formation médicale continue. Le grand public et les personnes atteintes seront informés par les associations de malades.

 

 

 

 

 

de Mme Robin-Rodrigo Chantal ( Socialiste - Hautes-Pyrénées )

  

QUESTION N° : 67960 publiée au JO le : 21/06/2005 page : 6190

L'instauration d'un étiquetage précis des aliments enrichis en fer et autres vitamines est désormais nécessaire. En effet, face au développement des produits de consommation courante enrichis, la Commission européenne avait décidé en septembre 2000 de fixer des règles de limitation d'adjonction volontaire de vitamines et minéraux. Les experts français de l'AFSSAPS, eux, souhaitent aller plus loin dans l'étiquetage de ces aliments en mettant en garde contre les risques qu'ils peuvent présenter dans la population générale, chez les enfants ou adolescents, et encore plus évidemment chez les personnes souffrant d'hémochromatose, affection chronique du foie due à une forte concentration de fer dans le sang et qui débouche malheureusement très souvent sur des cancers. Outre l'intérêt qu'un tel étiquetage présente pour les personnes souffrant de la maladie, il permettrait par ailleurs un meilleur dépistage d'autres personnes qui sont, sans le savoir, atteintes d'hémochromatose, maladie qui passe souvent inaperçue. Une réaction forte et urgente est donc désormais souhaitable en la matière, ceci en lien avec les services du ministère en charge de la santé. En conséquence, Mme Chantal Robin-Rodrigo demande désormais à M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie de lui indiquer ses intentions au sujet de ce dossier.

  

RÉPONSE publiée au JO le : 06/09/2005 page : 8357

Afin d'assurer la sécurité des consommateurs, l'adjonction de vitamines et de minéraux dans les denrées alimentaires courantes est soumise, en France, à une autorisation préalable. A ce jour, compte tenu des avis émis par l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments, et notamment celui du 23 juin 2004 relatif à l'emploi de fer, de calcium et de 7 vitamines du groupe B dans des barres de céréales, aucun enrichissement en fer dans l'alimentation courante n'a été admis. Un projet de règlement de la Commission européenne sur l'enrichissement en vitamines et minéraux en alimentation courante est actuellement en cours de négociation. Dans ce cadre, les autorités françaises ont, notamment, demandé qu'une dénomination de vente précise informe le consommateur du caractère enrichi de l'aliment ainsi que de la nature et de la teneur des vitamines et des minéraux incorporés. Ainsi, le consommateur pourrait disposer d'une meilleure information sur les teneurs en vitamines et en fer des aliments susceptibles d'être enrichis.