Nous avons vu, dans le dernier bulletin n° 67, le métabolisme du fer chez un sujet normal et chez un malade hémochromatosique. Je vous rappelle que l’hémochromatose est due à une surcharge excessive de l’organisme par le fer absorbé (au début de l’intestin) en trop grande quantité et sans contrôle (normalement 1 mg par jour, en cas d’HG 3 à 10 mg/j). Le sujet normal ou hémochromatosique ne perd que 1 mg de fer par jour. Cette accumulation est très lente. Evidemment après 20-30 ans, ces milligrammes deviennent des grammes ! Mais heureusement que cette surcharge est très variable suivant les individus et peut aller de 1 à 2 g jusqu’à 15 g à ce stade de début.

Il y a donc une première phase d’accumulation du fer latente, c’est-à-dire il n’y a aucune manifestation, le fer est toléré dans l’organisme.

        
                                
Il m'a paru intéressant de voir comment se présentait ce malade. Vous allez voir que tout était différent d'aujourd'hui et que la médecine a fait de grands progrès (mais pas assez encore en 2004).Le médecin français Armand TROUSSEAU, né le 4 octobre 1801, mort le 27 juin 1867, décrivit le premier cas en 1865 alors qu'il était médecin à l'Hôtel Dieu de Paris.

Il avait déjà fait des travaux sur la fièvre jaune, le croup, la tuberculose du larynx et le diabète. Je rapporte le texte écrit par Trousseau dans le livre : "Clinique Médicale de l'Hôtel Dieu de Paris". En fait il enseignait les élèves en médecine de cette façon pendant plusieurs heures.